C'est marrant je n'avais pas trop suivi les jeux olympiques jusqu'à aujourd'hui, et puis je suis tombé sur une chaîne allemande ayant très certainement embauché une équipe de stagiaires sous acide dont le divertissement principal est de diffuser de long plans séquence des épreuves dont tout le monde se fout.
Entre la pause café et les photocopies de son cul (qu'il a affiché partout dans la rédaction), le stagiaire qui était aux commandes aujourd'hui a fait preuve d'une grande subtilité dans sa sélection.
Ce qui frappe ce sont d'abord les lunettes. Dites moi où dans quel pays comme dirait l'autre, ils ont déniché ces horreurs. Comment dire... ils les ont fait eux mêmes... les petits morceaux de cartons pour faire des œillères sur les côtés, le cache œil, la mini loupe... la monture soudée à l'étain. Une synthèse parfaite des artifices de Mad Max et du Doc de retour vers le futur, compilée avec un vieux poste à souder dans une cave à l'éclairage sommaire d'un pavillon de banlieue.
Je résume l'épreuve : on a deux ouzbèkes, un lituanien, trois russes, un mexicain et un cubain avec leurs lunettes 5D et un pistolet semi automatique qui doivent planter 5 bastos en moins de 4 secondes dans une cible rotative. Comme ils se sont entrainés toute l'année sur les flics de leurs quartiers respectifs leur main ne tremble pas. Au moment de tirer ils doivent certainement penser à leur cousin qui devait être là à leur côté aujourd'hui mais qui s'est malencontreusement fait écartelé entre une grue et un buldozer sur un terrain vague de la banlieue nord de Marseille. L'accident bête est si vite arrivé....
Bref dans cette épreuve OH COMBIEN OLYMPIQUE du tir rapide au pistolet les protagonistes sont des types plutôt sérieux. J'imagine que les vannes a leur sujet se font de manière plutôt discrète dans le village des athlètes. Les plans que le réalisateur (alles in ordnung) nous montre, avec les ralentis où les douilles tombent lentement au sol un peu comme dans un mauvais policier de série B, sont tout simplement sublimes. Ça change de ces putains d'épreuves du 100m, où c'est toujours un Jamaïquain qui gagne à la fin.
Jojo
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