mardi 13 novembre 2012

Le temps des medias



Ce matin, un lapin, a tué France Inter.

Ce matin j'étais dans ma bagnole à écouter comme d'hab Rires et Chansons dans les embouteillages parce que le reste me les brise menues (sauf FIP que j'adore et Radio Nova). Arrive comme toutes les 7 mn la "réclame" avec actuellement une page spéciale gros cons...ommateurs, progéniture improbable de la rencontre de Johnny avec l'échoppe E.Leclerc.



Bouh ça fait frisquet dans le dos...

Bref je zappe sur France Inter histoire de voir qui est l'invité du jour... ils sont plusieurs, dont Joffrin et Wolton. Le débat porte sur les médias, ils aiment les ambiances chaudes...

J'écoute d'une oreille distraite vu que la fille de la voiture de devant à l'air plutôt pas mal. Et là Domi en claque une plutôt bien sentie, détournant par là même mon attention :

Dominique Wolton :

" Dans la concurrence entre les médias il faut absolument en permanence dire quelque chose de neuf, et du coup cette espèce de quantité, purement mécanique, fait qu'il y a une accélération au scoop, à l'idée originale etc etc. Les sondages également accentuent la vitesse.

(...) Est ce que l'opinion publique aime, a envie de subir cette espèce d'accélération sans fin... Les commentaires vont plus vite que l'information...
On est dans un système d'accusation en vitesse accélérée (...). Si jamais un homme politique, qu'il soit de droite ou de gauche, arrive en disant je vais essayer de changer des choses, et que quasiment trois mois après (...) on est déjà en train de lui dire il fait rien, ça ne va pas assez vite, ça interdit toute politique qui soit légèrement une simple suite de la précédente (...). On leur demande de rêver pour nous l'avenir et faire une utopie politique, et quand ils arrivent au pouvoir leur marge de manœuvre est extrêmement étroite (...) et au bout de trois mois on dit qu'ils n'ont pas fait grand chose.
S'ils font de la continuité, c'est la déception par rapport à l'utopie politique, s'ils essayent de faire un vrai changement radical, par définition rien n'est visible en trois mois, ou alors c'est qu'on n'est pas en démocratie, donc il y a quelque chose qui ne va pas dans le rapport entre ce travail essentiel de l'information et de la critique et le fait que la politique est nécessairement beaucoup plus lente que l'information (...)
Les médias sont entre eux, vous tournez entre vous, éventuellement en interaction avec la politique, mais la société vous ne la voyez plus."

Il y a eu quelques bafouillages de Joffrin / Cohen, moi je trouvais que le gonze avait raison. L'ultra rapidité des moyens de communication a sonné le glas des médias traditionnels comme source d'information. Quand on sait comment les types se font inviter sur les plateaux TV ou à la radio, comment les PR naviguent pour que tel ou tel écrive un article sur la boutique qu'ils représentent, on a de moins en moins envie de suivre leurs blablateries. Ou alors juste pour rigoler.

 Je les ai laissés pleurer entre eux et me suis remis sur Rires et Chansons.

Pat






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