samedi 3 mars 2012

Les plantons du commissariat


C'est drôle mais lorsqu'on tape "DSK Lille" dans les actualités de GOoGoo, on obtient tout juste 1600 résultats. Encore un petit effort et la "barre" des 2000 est à "portée de main"...


Je me suis dit que dans les prochains jours il y aurait bien 400 cons pour écrire de nouveaux articles, enfin 399 car le mien vous l'avez sous les yeux...


Alors je vous le demande sans malice malgré le froid qui nous pince les oreilles dans cette foutue ville de Lille, pire encore que mon instit de CM2 qui en connaissait pourtant un rayon côté sadisme  : est ce que l'exercice journalistique oblige à attendre trente heures devant les portes du commissariat ? Faut-il n'avoir pour toute ambition que l'abject mais néanmoins cupide voeux d'immortaliser la misère d'un homme s'ébranlant dans une voiture aux vitres teintées ? Sont-ce des manières de traiter le matériel audiovisuel que de le surexposer à la fougue des caprices du temps qui comme chacun le sait aux plus belles choses se plaît à faire un affront ? Si vous avez répondu oui à ces trois questions vous pouvez cliquer sur le lien "blog suivant" en haut de la page, je crois que ça parle cuisine.

Comme me le faisait très justement remarquer mon ami Patrick (1), ex vidéo-surveillant aux galeries Lafayettes, licencié récemment pour avoir montré un zèle prononcé à l'élucidation de la démarque inconnue dans les cabines d'essayage du rayon sous-vêtements féminins (et pourtant c'est bien là où le taux de vol est le plus élevé), plutôt que d'avoir trente blaireaux avec des Nikon on aurait  pu demander les bandes au planton de la sécurité civile de la marie de Lille.

La technologie de la surveillance n'a jamais été aussi au point, jusqu'à transformer les nounours en taupes à nounous et les avions radiocommandés en drones espions.
Surtout pour prendre une photo d'une voiture noire passant les portes de la gendarmerie, ce qui en soit est quasiment aussi intense que l'arrivée du train en gare de la Ciotat.

Patrick toujours, qui malgré son caractère déviant est plutôt fort en maths, calculait à juste titre que cette plèbe de folliculaires patauds et ineptes attendant comme des mouches vertes sur la croupe d'une charolaise représentait un nombre considérable d'heures de rémunération pour une presse que l'on sait en difficulté.

Cette vieille baderne, misanthrope post-anarchiste de sont état, m’assommait de savantes arithmétiques :
Cinquante journalistes qui attendent pendant vingt heures en moyenne, cela fait mille heures, sans compter les rédac chefs, les secrétaires, les metteurs en page, les photographes ... plein de monde quoi.
Aux taux horaires de ces prestigieuses rédactions, c'est la moitie du PIB de la Somalie qui s'est envolé avec le petit oiseau qui je vous rassure n'est pas parti bien loin (le petit oiseau, parce que le PIB on se sait toujours pas où il est).

En signe de protestation contre cette débauche d'énergie papivore, je viens de résilier mes abonnements aux allumes barbecues de Roularta media, tout en laissant échapper une larmounette pour deux excellents titres de la gamme, à savoir l'express "Styles" et "Point de vue"...



(1) pour des raisons évidentes que tout le monde comprendra, le nom a été changé. Il s'appelle en réalité Michel P...







Sources :


http://www.atlantico.fr/rdvinvite/technologies-securitaires-protection-citoyen-croissance-gps-capteurs-scanners-nathalie-joannes-295942.html?google_editors_picks=true

1 commentaire:

  1. Ca y est la journée de la femme nous a permis de passer à 8000 "DSK Lille".
    Merci à H. Polin et à http://www.prostitutionetsociete.fr/actualites/actualites-france/l-affaire-strauss-kahn-si-on-ne qui font avancer le débat. La lutte continue !

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